samedi 19 octobre 2013

Samedi: Des lettres... et des chiffres ! : 3




I tri volti della paura (Les 3 visages de la peur), Mario Bava, 1963, Italie, France, Royaume-uni



1-Les 10 commandements du cinéma, d'après Mario Bava ce serait quoi ?
Chef de Gare:
Ton cinéma sera au 9ème art ce que la haute-couture est au prêt-à-porter de supermarché.
De tous les métiers du cinéma, tu auras la pratique et la maîtrise parfaite.
Tu ignoreras tout de la laideur.
Tu mépriseras la lumière naturaliste, tu éclaireras tes plans de mille couleurs.
Beaucoup diront ton nom, mais bien peu Te connaîtront authentiquement.
Ton rire sera, comme on dit, la politesse de ton désespoir.
Du plomb, tu feras de l'or.
Incomparables seront tes images, unique ton style, inimitable ta signature.
Tu inventeras le fantastique italien moderne, tu inventeras le giallo, tu inventeras le slasher.
 Bien peu d'autres mériterons autant que toi d'être appelés artistes, poètes, magiciens.
Matthias : C’est bon, n’insiste pas, je me suis converti. Et pourtant… Autant le dire maintenant, je n’ai réussi à voir ce film qu’en version italienne intégrale. Mais la magie a complètement fonctionné quand même.
2-Si ce film avait 9 vies, il en aurait épuisé combien ?
Chef de Gare: Ce film n'a pas 9 vies, ni 100 ni 1000. Les trois visages de la peur, comme toute l'oeuvre de Mario Bava est immortel.
Matthias : Pour moi, donc, c’était la première. Et je dois reconnaître que dès les premières images, on ne parvient plus à se dé-scotcher de ces trois histoires, même si donc, on n’y comprend pas grand-chose. Comme quoi le Fantastique, ce n’est pas toujours dans son récit qu’il réside le mieux… Et puis, avouons-le, c’est en regardant un film comme ces Trois visages qu’on se dit que, si, le genre a eu ses chefs d’œuvre, dont on retrouve l’écho lorsqu’on on regarde Lost Highway – parce que là franchement, après un Bava, et bien le Lynch, il descend un petit peu de son piédestal. La première section, Le téléphone, avec son trio amoureux vengeur, ses jeunes femmes à l’érotisme absolu, ces intérieurs presque théâtraux, son suspens qui n’en est pas vraiment un, même si l’angoisse générée par ce téléphone rouge est tout à fait authentique, voilà bien une leçon de mise en scène de tout ce qui se fera dans les trente ou quarante années qui vont suivre… Je trouve aussi que cette première partie, avec son huis-clos tout à fait assumé – ça fait vraiment très riche, je trouve, on n’est pas enfermé pour des questions de moyens  - emprunte à une certaine esthétique du théâtre, mais profondément subvertie par le cinéma : de longues séquences nous montrent Michèle Mercier en train de bouger, simplement, et l’on sent le plaisir de regarder une actrice dans un décor, et seulement cela. Il me semble que ce « luxe » d’une certaine vanité fonctionnelle, on le retrouve parfois plus au théâtre qu’au cinéma.
3- Tu penses qu'il a fait les trois 8, pour boucler l'affaire ?
Chef de Gare: : Bava était d'une grande élégance, et par là, pas du genre à montrer qu'il avait mouillé la chemise. Mais il avait la réputation de travailler très vite, très efficacement parce qu'il avait une maîtrise presque parfaite de tous les postes techniques d'un film. Comme touts les génies, je pense qu'il ne cherchait pas, mais trouvait beaucoup.
Matthias : D’après ce que tu dis, l’affaire a donc été rondement menée. J’imagine qu’on peut aussi imputer cela à un savoir-faire qui était réel en Italie dans les années 60. Il n’y a probablement pas eu beaucoup d’occurrences dans l’histoire du cinéma d’une industrie, et d’une vraie industrie, qui a fait autant sa place aux talents d’artistes et d’artisans et a favorisé leur travail sans pour autant céder tout au dictats financiers. Peut-être Hong-Kong dans les années 80 et 90… Pour en revenir au fameux rapport qualité-prix du film de genre, je pense que l’Italie de ces années-là est exceptionnelle dans la mesure où elle parvient à tenir l’équilibre entre exigences de rentabilité et exigences artistiques. Et si tous les films ne sont évidemment pas des chefs d’œuvre, leurs conditions d’émergence existent alors. Après tout, ce sont aussi les années Léone dans le registre du Western spaghetti, qui a par ailleurs donné lieu à un paquet d’œuvres de pure exploitation.
Chef de Gare: L'histoire du cinéma a aussi fait le tri: sur les 600 et quelques westerns produits en italie, il y a pas mal de film inregardables aujourd'hui. Cela-dit, le cloisonnement existait beaucoup moins en italie, à la fois dans les pratiques et dans les têtes: les même techniciens pouvaient travailler pour Felini, Rosselini, Freda, Leone ou Solima. Après, c'est un âge d'or assez bref, quand même: 20 ans, à peu près. Toujours selon le schéma sur-production à partir d'un succès, épuisement du filon, passage à un autre genre. Et puis, et là, je crois qu'il ne faut pas avoir peur de notre complexe de supériorité, mais il y a chez les artistes de la génération de Bava une culture des beaux-arts, de par leur formation, leur métier, même si beaucoup d'acteurs impliqués dans le monde du cinéma diront, "le cinéma c'est de la merde !"- ce qui est au fond, une pose- sont des gens cultivés, de cette culture typiquement européenne, versant latin, faîte, sinon d'une réelle connaissance, d'un contact avec la peinture, la sculpture, l'architecture... Si tu regardes par exemple Danger Diabolik, de Bava toujours, tu es stupéfait par les recherches formelles des décors, des costumes... C'est autre chose que Barbarella !
4- On finit au 7 ème ciel ou on l'enterre 6 pieds sous terre ?
Chef de Gare:  On commence déjà au septième ciel ! symboliquement et littéralement. Symboliquement, parce que c'est Boris Karloff himself, comme disent les base de données sur le cinéma, qui ouvre le film, et qu'il est maintenant devenu un authentique fantôme. Magie du cinéma que de nous montrer des morts encore vivants- une symbolique qui hantera, sans jeux de mots, le cinéma de Bava: qu'est donc la présence de ceux qu'on croit disparus mais qui sont pourtant là, sous nos yeux, palpables, si semblables aux vivants sous l'oeil de la caméra. Littéralement aussi, on est au 7ème ciel: derrière Karloff, dans l'introduction, il n'y a qu'un ciel mauve, couleur tellement typique de Bava, comme dans Le corps et le fouet, qui est un film entièrement jaune et mauve.
Pour moi, c'est bien une certaine idée du paradis: Boris Karloff, qui vient nous raconter une histoire de fantôme...
Matthias : Je dirais même plus, on croit ce cinéma mort et enterré, et non, il est toujours là, c’est bien ça la force du meilleur cinéma, d’être hors norme, et hors mode – puisqu’il n’y a que la mode qui se démode...
5- Et la 5 ème roue du carosse ?
Chef de Gare: : La cinquième roue du carosse, c'est l'épilogue du film, qui a été coupé de la version américaine- qui par ailleurs change l'ordre des histoires, ne me demande pas dans quel but ! Cet épilogue étonnant, mais typique des jeux de mise en abyme que les cinéastes italiens adorent, montre Karloff dans son costume de wurdalak, chevauchant, à l'identique d'un des plans de ce récit. Mais le plan est pris en travelling arrière, qui petit à petit, révèle tous les trucages de la scène: le cheval se limite à une tête articulée posée sur une structure à laquelle on imprime un mouvement de balancier, les feuilles du paysage défilant, donnant l'illusion du mouvement sont des branches agitées par des assistants qui défilent devant la caméra. Une ironie cruelle qui a dû paraître aussi incompréhensible que contre-productive au distributeur états-unien. Aujourd'hui, ça reste un pied de nez magnifique à la sainte immersion dont on nous rabat les oreilles à longueur d'article. Est-ce que tu as vu cette scène, dans ta version ?
Matthias : Oui, je l’ai vu, puisque c’est la version italienne que j’ai vue. Et en effet, ces dernières images sont essentielles. Bava signifie bien par là qu’il se fout complètement du souci de réalisme. Et ce n’est donc pas complètement étonnant que les exploitants américains aient voulu effacer cet aveu. Bien sûr, Hollywood est obsédé par le pseudo-réalisme de ses représentations, et ça n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui, quand pour parvenir à leurs fins, les cinéastes américains sont dans leur grande majorité contraints de se passer de plus en plus du corps des comédiens, de la matérialité des décors, costumes, jusqu’aux lumières – pour lesquelles, comble du réalisme, on recrée artificiellement les aberrations visuelles générées par l’objectif mécanique de la caméra ! – au profit d’un cinéma numérique dont la réalité est proportionnellement inverse à l’effet de réalisme… Pour revenir à la question précédente, c’est peut-être aussi avec une certaine mélancolie que je me délecte d’un tel film, parce qu’il appartient de ce point de vue à une manière de faire qui n’existe plus – ou tellement peu. Ce qui ne signifie pas que cela ne reviendra pas : là encore Hong Kong se fichait pas mal du réalisme de ses cascades ! Cela dit, on a aujourd’hui l’impression que le canon américain s’est décidément imposé partout dans le monde…

Chef de gare: Mais le paradoxe, c'est que les univers stylisés, les spectateurs les acceptent encore très bien quand ils jouent à un jeu vidéo, ou quand ils regardent du Manga. Mais c'est peut-être simplement de l'ordre de la convention, dans ces domaines. Moi aussi, j'ai une immense nostalgie de ce cinéma là, même si ce n'est pas du tout le cinéma de notre génération. Je ne comprends pas du tout la délectation que peuvent avoir certains journalistes et critiques de notre génération, pour le coup, à défendre ce nouveau cinéma qui serait l'avenir, fait de performance capture et de fonds verts. Des horreurs comme Tintin, après lequel Spielberg fait tout de suite Cheval de Guerre, qui est son opposé. pas sûr que passé le plaisir de jouer avec Tintin, Steven revienne tellement à ce cinéma là. Pour en revenir à Bava, quoi qu'il fasse, je suis touché par son cinéma, parce que c'est un cinéma de geste, qui proclame son artificialité, comme tu le dis, mais aussi la signature de son auteur. Sans prendre la pose. Simplement en faisant du cinéma, sous la caméra. Mais à l'époque de Bava, le public premier de ses films s'en foutait complètement. Déjà, le grand public consommait massivement. J'ai un propos un peu arrogant, là, mais c'est quant même terrible de se dire que les italiens, et les européens ont consommé avec déléctation un cinéma populaire souvent exceptionnel, mais qu'ils l'on aussi regarder mourir sans rien faire. C'est quand même ce qui s'est passé, non ?
Matthias: Ne crois-tu pas qu'il y a quand même dans ce geste quelque chose d'un "impérialisme" culturel américain, tout simplement, qui nous fait admettre ces cinémas alternatifs comme lieu d'expérimentation de la seule industrie hollywoodienne ? Quand on voit l'aventure des frenchies en Californie... 
Chef de Gare: Elle n'est pas que catastrophique. Mais ceux qui s'en sortent le mieux, c'est ceux qui ont vraiment choisi de revenir, comme Gans, Siri, ou Richet. On ne va pas rentrer dans les détails, et je suis en partie d'accord avec toi, même si le grand pourvoyeur d'"impérialisme" américain, ça a été la télé, voir chez nous la 5 de Berlusconi, grâce à qui on a eu des soirées Star Wars et Indiana Jones, alors que ça passait au compte goutte par ailleurs. L'impérialisme a quand même bon dos: d'abord on choisi les films qu'on va voir, personne ne te met un pistolet sur la tempe, et un certain système de co-production, qui permettais l'existence d'un vrai marché européen, s'est effondré. Est-ce que les américains y sont pour quelque chose ? A l'époque de Bava, dans les années 60, les cinéma américain triomphait déjà. Il y avait déjà James Bond ! Mais on avait aussi envie d'autre chose.
en même temps, ça ne me pose pas un vrai problème: je suis assez snob pour aimer l'idée d'adorer quelque chose qui est méprisé par le plus grand nombre. Je pense que je m'interesserais encore au Trône de Fer s'il ne faisait pas la couverture de Télérama. Et en même temps quand dans l'article, ils expliquent que ça n'a rien à voir avec les kitsheries façon "Conan le Barbare", je suis rassuré: on n'est toujours pas dans le même camp. Moi, je serais toujours dans celui de la kitsherie façon Bava.
Matthias:  Oui, d'accord avec toi sur l'idée de coproduction. D'ailleurs on a célébré la semaine dernière Chéreau dont La reine margot reste une occurrence de ces trop rares coproductions européennes. Ah, si ! On a Astérix aux Jeux Olympiques aussi. Pauvre Europe...

Chef de gare: Et à l'époque de Bava, il  avait aussi de sacré conneries . Dans le registre du comique qui tâche, les italiens se posent là aussi.

6- Il y va par 4 chemins ?
Chef de Gare: Comme il s'agit d'histoires "à chute", il faut forcément tourner un peu autour du pot, ménager des fausses-pistes, construire du suspens en ajournant la venue de la révélation finale. Le film date de 63, à l'époque déjà, les récits sont très certainement prévisibles pour les spectateurs, mais y aller par quatre chemin fait précisément partie, dans ce cas là, du plaisir et de la complicité qui est proposée au spectateur: un peu au-dessus du récit et des personnages, aux côté du cinéaste narrateur, qui sait très bien ce qui va se passer. Cette position de surplomb est d'ailleurs assez typique de Bava, qui peut même être cynique vis-à-vis de ses personnages. Ce n'est pas vraiment un cinéaste de l'empathie, Mario.
Matthias : les formats courts obligent tout de même à une résolution rapide des intrigues – même s’il est difficile de parler d’intrigue pour le dernier morceau. Je trouve cela relativement tenu du point de vue narratif, et d’ailleurs, le fait que je l’ai vu en VO intégrale ne m’a pas empêché de comprendre les histoires. L’intérêt du film n’est pas tant dans le fait de délayer ou non un récit relativement accessoire, et néanmoins tenu donc, que dans la mise en scène dont il est le prétexte. En tout cas, ce n’est certes pas ennuyeux – et là on voit la différence entre ces  3 visages et nos 2 yeux de la semaine passée.

7- Peut-on penser que ça ne casse pas 3 pattes à un canard ?
Chef de Gare:  Non. Interdiction. On doit s'agenouiller devant la grandeur d'un chef d'oeuvre comme les trois visages de la peur.
8- 2 ou 3 choses à ajouter ?
Chef de Gare:  Par exemple quelque lignes à propos de la mise en scène, tout de même, non ?
Les trois segments sont des huis-clos, à l'exception de quelques extérieurs dans Les Wurdalaks, mais qui n'ont pas d'autre fonction que d'aérer le récit. Le premier et le dernier se passent dans des appartements. Et bien Bava ne recourt absolument pas à la même mise-en-scène dans les deux cas.
Dans le téléphone, il y a vertige virtuose et dynamique qui ne peut se regarder que comme on regarde le tour d'unmagicien: tout se déroule sous nos yeux, mais si vite et si imperceptiblement, que quand le tour est accompli, on n'a rien vu et on peut juste applaudir, le sourire aux lèvres. Essaye de repérer dans ce segment deux plans qui ont le même axes, ou même deux cadrages identiques. Presque impossible. Alors que n'importe quel simple faiseur aurait tourné ça avec deux axes, deux valeurs de plans, et hop c'est dans la boîte. Il n'y a qu'à regarder le tout venant dans les studios spécialisé à l'époque, comme la Hammer, pour que ça saute aux yeux.
Malgré son économie de moyen, Bava va constamment changer sa caméra de place, avoir recours à tous les régimes de plan possibles: il y a des travelling, des zoom, des contre-plongées, des plongées, des gros plans, des plans d'ensemble, mais jamais tu n'as l'impression de regarder un clip, comme on dirait aujourd'hui, parce que tout est organisé comme un balet, avec une musicalité exceptionnelle. D'ailleurs, regarde comment se déplace Michèle Mercier: Bava trouve toujours une raison de la faire courir d'un bord du cadre à l'autre, et si tu regardes comment elle se déplace, elle le fait exactement comme une danseuse le faire sur une scène de balet classique. Et pour cause: arrivée au cinéma par hasard, Michèle Mercier se destinait d'abord à une carrière de danse classique.
Alors quand on pointe les insuffisance d'interprétation dans les films de Bava (et c'est souvent justifié) ce regard qu'il porte sur Michèle Mercier prouve qu'il a sans doute une vision assez personnelle de ce qu'est l'interprétation d'un personnage. En tous cas, il semble évident qu'il est plus sensible à la gestuelle ou la grimace théâtrale que la psychologie stanislavkienne de La Méthode !
Matthias : je te les laisse. C’est vrai que Bava c’est d’abord un artiste au sens où on l’entend en Europe d’un peintre ou d’un metteur en scène de théâtre – à la Chéreau par exemple. Et pour ce qui est de ce regard plastique, je préfère te laisser parler…
Chef de Gare:  Puisque tu me donnes ton temps de parole, j'ajouterais que regarder un film de Bava- il y en tout de même de meilleurs que d'autres, les années 60 sont son âge d'or- c'est se rappeler qu'être ému par un film, ce n'est pas forcément être ému par le pathos des personnages, quel que soit son régime d'expression, ça peut-être aussi, être bouleversé par une image, et pas forcément sur le monde de l'empathie avec une situation ou un personnage. Il n'empêche que face à un plan de Bava, je suis désolé d'employer un terme d'arrière garde, mais on est saisi par la beauté de ce qu'on regarde, chez moi ça provoque une émotion profonde, et qui n'a rien "d'intellectuel", je crois. Comme quand l'officiante entre dans la chambre de la morte, dans La goutte d'eau, et que Bava, avec ses éclairages orangées, verts, mauves, une simple contre-plongée, transforme l'endroit en église, et fait du lit une sorte d'autel. Il y a très peu de cinéaste qui me font cet effet, et qui ont une telle inspiration plastique. Wong-Kar Wai, évidemment, Argento, mais sa muse l'a quitté... Cocteau.
9- S'il ne devait en rester qu'un ?
Chef de Gare: ça pourrait être Mario, sans hésitation. Que tout le cinéma fantastique se réduise à Bava et on aura quand même l'essentiel.
Matthias : C’est sûr qu’il vaut mieux Bava que Mary Lambert…Tu serais pas un peu de parti pris, toi ?
Chef de gare: Pourquoi tu dis ça ?
Matthias : Parce que toi aussi tu es un plasticien. 
Chef de gare:... Et naïf: tu ne crois pas que pour être touché par le cinéma de Bava, il suffit d'avoir des yeux ?
Matthias: Ben si, la preuve, j'ai été touché. 

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